Les nouvelles techniques d’entretien
Introduction :
De
nos jours les entreprises ont d’autres méthodes d’entretien sans
produits phytosanitaires. Ces nouvelles techniques d’entretien
permettent d’inverser la tendance pour développer la biodiversité.
Des
actions sont menées depuis plusieurs années par les professionnels.
Ils ont par exemple amélioré la qualité de l’eau, ils ont aussi
participé à l’augmentation du nombre d’espace vert en ville.
Toutes
ces actions sont utiles au niveau mondiale. Si chacun agit de son
côté avec des gestes simples (dans vos villes, dans vos jardins,
dans nos espaces verts) la tendance pourra s’inverser.
LA
BIODIVERSITÉ, C’EST L’ENSEMBLE DES ESPÈCES VIVANTES ET LES
RELATIONS QU’ELLES ENTRETIENNENT ENTRE ELLES. AUJOURD’HUI, ON
ESTIME QU’ELLE DISPARAÎT À UN RYTHME 100 À 1000 FOIS SUPÉRIEUR
AU RYTHME NATUREL ! CALMONS CE RYTHME !
1)
une démarche collective indispensable
17
000 ESPÈCES DE FAUNE ET DE FLORE SONT MENACÉES DE DISPARITION À
L’ÉCHELLE MONDIALE, SOIT 1 ESPÈCE DE PLANTE SUR 8 ET 1 ESPÈCE DE
MAMMIFÈRE SUR 4 !
Pour
l’abandon des pesticides, les mairies montrent la voie :
-
en utilisant des techniques alternatives pour l’entretien des espaces verts et de la voirie et en pratiquant une gestion différenciée des espaces publics
-
en menant des actions dans les écoles pour expliquer aux écoliers et à leurs familles le nouveau visage d’une ville avec plus de nature et de biodiversité.
-
en mobilisant, sensibilisant et formant les jardiniers amateurs aux vertus du jardinage au naturel.
2)
3 étapes vers plus de biodiversité
-Une
zone de gazon c’est beaucoup de travail et d’énergie, et un
espace pauvre en faune et en flore sauvage.
-Un
gazon tondu moins court, complété d’une zone plantée en prairie
ou simplement non fauchée. Cela va permettre à de nombreux insectes
utiles de se réinstaller : les abeilles, les papillons, les
coccinelles. Ces prairies serviront également de garde-manger aux
oiseaux, aux chauve-souris…
-Des
haies, des troncs d’arbres, des murets, une mare peuvent servir de
refuges aux espèces utiles. Des nichoirs peuvent aussi donner un
coup de pouce aux espèces fragilisées. En plantant des arbres
fruitiers, vous bénéficiez d’une floraison étalée dans le temps
et de fruits en été. L’impact paysager d’une gestion plus
écologique est vraiment incontestable. La diversité des espaces et
des espèces créent un paysage beaucoup plus agréable à l’œil
et des lieux de vies ou de détente beaucoup plus conviviaux.
3)
10 actions pour plus de biodiversité
→
Zéro
produit chimique : Bannissez les engrais et tous les pesticides
(insecticides, herbicides, fongicides) pour nourrir, soigner ou
entretenir vos espaces verts. Réapprenez les gestes de bon sens et
les astuces de jardinier pour gérer la nature de façon plus verte.
90
% DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES SONT DISSÉMINÉS DANS L’ENVIRONNEMENT
SANS POUR AUTANT ATTEINDRE LEUR CIBLE
→
Utilisation
de techniques alternatives : Pour faire la chasse aux herbes
indésirables, pensez au désherbage manuel. Pour éviter que ces
techniques ne soient trop gourmandes en temps, plantez
progressivement des espèces couvre-sol au pied de vos massifs pour
limiter le désherbage.
→
Réduction
des tontes : En tondant moins court vos pelouses, vous
laisserez s’installer des pâquerettes, des plantains et des
pissenlits, qui feront le bonheur des abeilles butineuses des
papillons et des insectes utiles.
UNE
SIMPLE TONTE DIVISE PAR DEUX LE NOMBRE D’ESPÈCES D’INSECTES
AUXILIAIRES, TRÈS UTILES CAR PRÉDATEURS DES INSECTES RAVAGEURS
Si
vous laissez pousser une parcelle en prairie, fauchez au maximum 2
fois par an, vous permettrez à des milliers d’insectes de
s’installer (papillons, abeilles, perce-oreilles…). Ils serviront
de nourriture aux oiseaux, aux chauve-souris, aux amphibiens…
Cachés par les hautes herbes, les oiseaux peuvent même s’installer
pour nicher. C’est tout un écosystème qui reprend vie, sans même
avoir besoin de semer. Laissez faire la nature!
→
Réduction
des arrosages et paillage des massifs :Faites avec la
météo et adaptez la fréquence et la durée de vos arrosages selon
le temps qu’il fait et selon les espèces plantées. Le temps passé
à arroser manuellement sera largement compensé par des économies
d’eau !
→
Plantation
d’espèces locales : Privilégiez la plantation d’espèces
locales, souvent plus résistantes car bien adaptées au climat. Les
plantes sauvages servent d’hôte à la reproduction des insectes.
Pour vos massifs de petite taille, privilégiez des arbustes et des
plantes vivaces moins gourmandes en entretien et des plantes
couvre-sol ou des herbacées pour les massifs étendus.
→
Plantation
de prairies mellifères : Pour plus de variété des espèces et
des fleurs dans votre prairie, laissez faire la nature en stoppant
simplement les tontes. Une prairie ne se gère pas comme un gazon.
Une seule fauche y est effectuée par an. Cette mesure laisse ainsi
le temps aux plantes à fleurs et aux graminées de se développer
complètement. Les graines tombent au sol et régénèrent la
prairie.
LE
RETOUR DE CERTAINES ESPÈCES DANS NOS VILLES ET NOS ESPACES VERTS
PERMET DE LUTTER CONTRE DES ESPÈCES INDÉSIRABLES. PAR EXEMPLE, LES
HÉRISSONS SE NOURRISSENT DE LIMACES ET EN LIMITENT LEUR
PROLIFÉRATION.
→
Plantation
de haies champêtres : Les haies sauvages ou fleuries
constituent une réserve naturelle pour les oiseaux, les petits
animaux et les insectes utiles. Elles nécessitent très peu
d’entretien. Plantez des espèces locales : du cornouiller
sanguin, du noisetier, du sureau noir, du troène, de l’aubépine.
PLANTER
DES ARBRES ET DES ARBUSTES VA D’ABORD AMÉLIORER LE CADRE DE VIE
GÉNÉRAL MAIS PEUT AUSSI ÊTRE TRÈS UTILE POUR CAMOUFLER DES
ÉQUIPEMENTS DISGRACIEUX (LOCAL POUBELLE, GARAGE, HANGAR…).
→
Compostage
collectif : Pour nourrir votre sol de façon écologique rien de
tel qu’un compost. C’est une ressource naturelle et gratuite !
→
Quelques
idées pour aller plus loin :
-
Aidez la nature : Installez des nichoirs utiles aux hirondelles
et aux chauve-souris ou conservez autant que possible des arbres à
cavités.
Installez
des mangeoires pour les oiseaux que vous pourrez nourrir en hiver, de
petits abris (tas de branchages) pour les hérissons ou les rouge
gorges qui vous débarrasseront des nuisibles (limaces, pucerons…
).
-Créez
des mares : Les mares ont fortement régressé dans le paysage
alors qu’elles assurent des fonctions importantes pour la
biodiversité et le cycle de l’eau. Un tout petit espace (2m x 2m)
peut suffire à l’installation d’une mare et au retour
d’amphibiens, de libellules, de milliers d’insectes.
-Réduisez
la pollution lumineuse. Elle met en danger les espèces nocturnes
(dérèglement des rythmes biologiques, collisions, perturbations du
parcours migratoire).
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