jeudi 2 février 2017

Les nouvelles techniques d’entretien




Introduction :

De nos jours les entreprises ont d’autres méthodes d’entretien sans produits phytosanitaires. Ces nouvelles techniques d’entretien permettent d’inverser la tendance pour développer la biodiversité.
Des actions sont menées depuis plusieurs années par les professionnels. Ils ont par exemple amélioré la qualité de l’eau, ils ont aussi participé à l’augmentation du nombre d’espace vert en ville.
Toutes ces actions sont utiles au niveau mondiale. Si chacun agit de son côté avec des gestes simples (dans vos villes, dans vos jardins, dans nos espaces verts) la tendance pourra s’inverser.



LA BIODIVERSITÉ, C’EST L’ENSEMBLE DES ESPÈCES VIVANTES ET LES RELATIONS QU’ELLES ENTRETIENNENT ENTRE ELLES. AUJOURD’HUI, ON ESTIME QU’ELLE DISPARAÎT À UN RYTHME 100 À 1000 FOIS SUPÉRIEUR AU RYTHME NATUREL ! CALMONS CE RYTHME !

1) une démarche collective indispensable


17 000 ESPÈCES DE FAUNE ET DE FLORE SONT MENACÉES DE DISPARITION À L’ÉCHELLE MONDIALE, SOIT 1 ESPÈCE DE PLANTE SUR 8 ET 1 ESPÈCE DE MAMMIFÈRE SUR 4 !


Pour l’abandon des pesticides, les mairies montrent la voie :

  • en utilisant des techniques alternatives pour l’entretien des espaces verts et de la voirie et en pratiquant une gestion différenciée des espaces publics
  • en menant des actions dans les écoles pour expliquer aux écoliers et à leurs familles le nouveau visage d’une ville avec plus de nature et de biodiversité.
  • en mobilisant, sensibilisant et formant les jardiniers amateurs aux vertus du jardinage au naturel.

2) 3 étapes vers plus de biodiversité

-Une zone de gazon c’est beaucoup de travail et d’énergie, et un espace pauvre en faune et en flore sauvage.

-Un gazon tondu moins court, complété d’une zone plantée en prairie ou simplement non fauchée. Cela va permettre à de nombreux insectes utiles de se réinstaller : les abeilles, les papillons, les coccinelles. Ces prairies serviront également de garde-manger aux oiseaux, aux chauve-souris…

-Des haies, des troncs d’arbres, des murets, une mare peuvent servir de refuges aux espèces utiles. Des nichoirs peuvent aussi donner un coup de pouce aux espèces fragilisées. En plantant des arbres fruitiers, vous bénéficiez d’une floraison étalée dans le temps et de fruits en été. L’impact paysager d’une gestion plus écologique est vraiment incontestable. La diversité des espaces et des espèces créent un paysage beaucoup plus agréable à l’œil et des lieux de vies ou de détente beaucoup plus conviviaux.


3) 10 actions pour plus de biodiversité

Zéro produit chimique : Bannissez les engrais et tous les pesticides (insecticides, herbicides, fongicides) pour nourrir, soigner ou entretenir vos espaces verts. Réapprenez les gestes de bon sens et les astuces de jardinier pour gérer la nature de façon plus verte.



90 % DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES SONT DISSÉMINÉS DANS L’ENVIRONNEMENT SANS POUR AUTANT ATTEINDRE LEUR CIBLE

Utilisation de techniques alternatives : Pour faire la chasse aux herbes indésirables, pensez au désherbage manuel. Pour éviter que ces techniques ne soient trop gourmandes en temps, plantez progressivement des espèces couvre-sol au pied de vos massifs pour limiter le désherbage.

Réduction des tontes : En tondant moins court vos pelouses, vous laisserez s’installer des pâquerettes, des plantains et des pissenlits, qui feront le bonheur des abeilles butineuses des papillons et des insectes utiles.



UNE SIMPLE TONTE DIVISE PAR DEUX LE NOMBRE D’ESPÈCES D’INSECTES AUXILIAIRES, TRÈS UTILES CAR PRÉDATEURS DES INSECTES RAVAGEURS


Si vous laissez pousser une parcelle en prairie, fauchez au maximum 2 fois par an, vous permettrez à des milliers d’insectes de s’installer (papillons, abeilles, perce-oreilles…). Ils serviront de nourriture aux oiseaux, aux chauve-souris, aux amphibiens… Cachés par les hautes herbes, les oiseaux peuvent même s’installer pour nicher. C’est tout un écosystème qui reprend vie, sans même avoir besoin de semer. Laissez faire la nature!

Réduction des arrosages  et paillage des massifs :Faites avec la météo et adaptez la fréquence et la durée de vos arrosages selon le temps qu’il fait et selon les espèces plantées. Le temps passé à arroser manuellement sera largement compensé par des économies d’eau !

Plantation d’espèces locales : Privilégiez la plantation d’espèces locales, souvent plus résistantes car bien adaptées au climat. Les plantes sauvages servent d’hôte à la reproduction des insectes. Pour vos massifs de petite taille, privilégiez des arbustes et des plantes vivaces moins gourmandes en entretien et des plantes couvre-sol ou des herbacées pour les massifs étendus.

Plantation de prairies mellifères : Pour plus de variété des espèces et des fleurs dans votre prairie, laissez faire la nature en stoppant simplement les tontes. Une prairie ne se gère pas comme un gazon. Une seule fauche y est effectuée par an. Cette mesure laisse ainsi le temps aux plantes à fleurs et aux graminées de se développer complètement. Les graines tombent au sol et régénèrent la prairie.



LE RETOUR DE CERTAINES ESPÈCES DANS NOS VILLES ET NOS ESPACES VERTS PERMET DE LUTTER CONTRE DES ESPÈCES INDÉSIRABLES. PAR EXEMPLE, LES HÉRISSONS SE NOURRISSENT DE LIMACES ET EN LIMITENT LEUR PROLIFÉRATION.


Plantation de haies champêtres : Les haies sauvages ou fleuries constituent une réserve naturelle pour les oiseaux, les petits animaux et les insectes utiles. Elles nécessitent très peu d’entretien. Plantez des espèces locales : du cornouiller sanguin, du noisetier, du sureau noir, du troène, de l’aubépine.


PLANTER DES ARBRES ET DES ARBUSTES VA D’ABORD AMÉLIORER LE CADRE DE VIE GÉNÉRAL MAIS PEUT AUSSI ÊTRE TRÈS UTILE POUR CAMOUFLER DES ÉQUIPEMENTS DISGRACIEUX (LOCAL POUBELLE, GARAGE, HANGAR…).


Compostage collectif : Pour nourrir votre sol de façon écologique rien de tel qu’un compost. C’est une ressource naturelle et gratuite !

Quelques idées pour aller plus loin :
- Aidez la nature : Installez des nichoirs utiles aux hirondelles et aux chauve-souris ou conservez autant que possible des arbres à cavités.
Installez des mangeoires pour les oiseaux que vous pourrez nourrir en hiver, de petits abris (tas de branchages) pour les hérissons ou les rouge gorges qui vous débarrasseront des nuisibles (limaces, pucerons… ).

-Créez des mares : Les mares ont fortement régressé dans le paysage alors qu’elles assurent des fonctions importantes pour la biodiversité et le cycle de l’eau. Un tout petit espace (2m x 2m) peut suffire à l’installation d’une mare et au retour d’amphibiens, de libellules, de milliers d’insectes.

-Réduisez la pollution lumineuse. Elle met en danger les espèces nocturnes (dérèglement des rythmes biologiques, collisions, perturbations du parcours migratoire).

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